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Kingston – Jamaïque

Quelques semaines déjà depuis ma dernière publication alors que je m’étais engagé, surtout vis-à-vis de moi-même, de publier régulièrement. Pourtant, ce n’était pas du tout une promesse en l’air.


Cette semaine, je l’ai passée en grande partie en Jamaïque, plus particulièrement à Kingston, où j’ai pu assister à quelques sessions de la Commission latinoaméricaine des Droits de l’Homme. Elle a l’air de faire un travail intéressant. D’abord, elle écoute les plaintes de la société civile, émises par une série d’organisations. Elle en sélectionne certaines car il y en a tellement que ce n’est pas possible d’examiner tout. Mais c’est dire qu’en matière de droits de l’Homme il y a pas mal à faire. Puis elle invite les Etats à venir s’expliquer en présence des plaintifs. Alors qui ne vient jamais ? Les Etats-Unis, Cuba, le Venezuela… Excusez du peu !


A Kingston, c’était la 172ième session de la Commission avec au menu les Droits de l’Homme au Venezuela et au Mexique. Il y en avait d’autres, mais ces deux-là m’intéressaient plus particulièrement.


Premier clash sur le Venezuela : les bancs du gouvernement sont vides ! Enfin, pas tout à fait. Personne du gouvernement mais une petite madame : la femme de Guaido ! Alors là, c’est gonflé ! Pas que je sois particulièrement fan du régime de Maduro, mais quand même, un minimum de respect pour les institutions ! Déjà si c’était Monsieur Guaido cela porterait déjà à discussion, mais Madame Guaido, comme si elle incarnait l’Etat vénézuélien ! On est en plein délire ! Heureusement, un ou l’autre Commissaire de la Commission se sont levés et ont quitté la salle, bien peu… Pas assez !


Et quand c’était le tour du Mexique, le gouvernement était présent, pour des plaintes relatives aux féminicides, aux disparus. Et là, un tout autre délire ! Le sous-secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, à toutes les interpellations répond, avec un air bonhomme, que les ONG ont raison, mais que ce n’est pas suffisant. Il en rajoute, donne des chiffres plus précis, plus astronomiques, va jusqu’à affirmer que le Mexique n’est qu’une immense fosse clandestine avec des milliers de cadavres ! Encore un peu, on croirait que les uns et les autres se sont trompés de fauteuils. Les ONG ne savaient plus quoi dire, désarçonnées, contentes et interloquées en même temps, d’autant plus que la Présidente de la Commission et quelques commissaires félicitaient le gouvernement à n’en plus finir. Bref, quelle belle leçon de collaboration entre société civile et gouvernement, un peu étonnante il est vrai, après les déclarations récentes du Président Lopez-Obrador, qui réduisait les ONG à des organisateurs de tournois de golf !


Le soir, avec quelques participants, je me suis perdu, un peu comme le pain, tellement imbibé, dans un bar perdu de Kingston, sorte d’annexe à un immense parking. Rien ne l’indiquait, il fallait connaître. Un groupe de musiciens joue de la musique jazzy, trop doucement à mon goût. Je comprends vite quand deux policiers demandent de l’arrêter ! Plainte des voisins. Même à Kingston, la musique parfois dérange, Bob Marley ou pas. On est quelques-uns, attablés, à respirer profondément, fumeurs passifs, le pied ! Avec le rhum qui affiche 62 degrés, on voit vite le monde différemment.


Le lendemain, jour off. J’en profite pour faire un saut jusqu’à Port-Royal, la ville des pirates et des boucaniers. Jusqu’à aujourd’hui, je ne savais pas la différence entre les deux, je croyais que ce n’était qu’une différence linguistique. Mais en fait non. Le boucanier recevait des autorités anglaises une sorte de licence pour faire le même boulot que les pirates, voler et tuer. Seulement les uns le faisaient légalement – une sorte de mercenaire avant la lettre, les autres non. On ne peut pas vraiment dire qu’on a beaucoup évolué en 3-4 siècles.



Plus tard dans la journée, un petit tour dans les montagnes bleues, Blue mountains, avec un café qu’on dit le meilleur du monde. Paysages, nature, cool, je déconnecte !


Ah oui, j’oubliais de vous dire que la veille j’avais visité le Bob Marley Museum, touchant ! Y a pas à dire, c’était un mec, si on passe au-dessus de son délire religieux, Hailé-Sélassié c’était quand même un dictateur, de droit divin certes, mais un dictateur quand-même ! Moderne, en avance sur son temps, certes, mais quand même, de là à en faire une icône ! Pour le reste, beaux messages peace and love de Bob. Ça fait du bien et on cherche un peu désespérément un remplaçant aujourd’hui !

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