J’aimais bien, petit, explorer le bout de ma rue qui se prolongeait par un chemin de terre, là où commençait le bois, qui attirait et faisait peur en même temps.

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Parfois, je me risquais jusqu’au premier tournant, à peine 50 mètres plus loin. J’avais toujours un peu peur, mais la curiosité l’emportait. Découvrir, aller plus loin...

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Cette envie ne m’a jamais quittée. J’ai voulu comprendre, raconter. Mes études de sociologie et journalisme m’ont permis de structurer mes pensées trop vagabondes.

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C’était aussi l’après mai 68, avec ses folies et surtout, les profonds changements politiques internationaux, la fin de la guerre du Vietnam, les dictatures militaires en Amérique latine, les dernières décolonisations africaines.

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Participer à l’accueil des réfugiés de tous les coins du monde était naturel dans un milieu universitaire et cela m’a logiquement amené en Amérique latine comme journaliste freelance fin des années 70, pour ensuite travailler plus de 20 dans une ONG de coopération au développement, ensuite comme consultant indépendant.

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J’ai pu parcourir le monde et le voir, le plus souvent, du côté des exploités, des victimes d’injustices, mais aussi du côté de ceux qui luttaient et luttent pour leurs droits.

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Ce blog est la poursuite de ces témoignages de ce que je vois, de ce que ressens, de ce que je vis, du  coin du bois aux folies des êtres humains. Mais aussi témoigner de cette humanité pleine d’espoir, qui serre les coudes et les cœurs face aux menaces chaque jour plus réelles qui pèsent sur les valeurs qui en définissent le socle.